2022年4月13日水曜日

Italienische Cembalomusik

 C’etait une source supplemental de revenus, entretenue par  

les nombreux amateurs de clavecin. Le resultat de tels efforts,  
comme le ,,Passatempo al Cimbalo” de Galuppi, prouve que  
ces derniers evitaient de se compliquer l’existence avec une  
musique de poids. Seules quelques-unes des trente-deux sona-  
tes de Cimarosa sont elevees au-dessus de cette mediocrite  
generate par le sens theatral inne du compositeur. La Sonate  
en sol majeur est d’un brillant qui defie la banalite et la Sonate  
en sol mineur est une cantilena accompagnee, chantant avec  
ampleur et eloquence en depit de son style decadent.  

Giovanni Benedetto Platti (env. 1700 — 1763 )  

Sonata VIII en ut mineur  

Clavecin: Goble, accord bien tempere  


Un manuscrit incojnplet garde au Conservatoire San Pietro a  
Majella a Naples attribue a tort cette sonate a Benedetto Mar¬  
cello. Des considerations d’ordre stylistique, confirmees par la  
presence d’autres copies en Allemagne, donnent la paternite de  
l’oeuvre a Giovanni Benedetto Platti. Ce dernier etait un disci¬  
ple, sinon un eleve, d'Antonio Vivaldi. II passa la plus grande  
partie de sa vie en Allemagne au service des Comtes de Schon-  
born et son influence atteignit plusieurs de ses contemporains:  
Graupner, Marpburg, Wilhelm Friedemann et Carl Philipp  
Emanuel Bach. L’instrument a deux claviers de Robert Goble  
entendu dans cet enregistrement evoque la perspective tonale  
d’un grand clavecin allemand du XVIIIe siecle, si on admet  
que Platti a pu disposer dans les cours ou il a vecu d’un instru¬  
ment a deux claviers dont la variete des registres comprenait  
les caracteristiques jeux de luth (nasal) et de seize pieds.  

Cornelia Auerbach et Fausto Torrefranca ont emis I’hypothese  
que Platti fut un precurseur de Carl Philipp Emanuel Bach  
dans l’art d’ecrire pour le clavicorde. L’argument serait valable  
sur le plan historique et stylistique si ce n’etait le fait que Plat¬  
ti note au debut de plusieurs de ses sonates: „Clavicembalo  
solo”. De plus, certains passages dans les sonates semblent  
reclamer 1’usage du double clavier du clavecin.  

Le manuscrit de Dresde contient douze sonates „per il cemba¬  
lo”. La Sonate no. 8 commence par une remarquable Fantasia  
aux contrastes dynamiques inattendus. Elle montre la vision  
que se faisait Platti en tant qu’Italien de l’expression ,,Sturm  
und Drang” qui etait alors en vogue en Allemagne. L 'Andante,  
au rythrne de Sicilienne, pourrait sans doute etre joue avec  
succes au clavicorde. Mais le troisieme mouvement possede la  
verve rythmique de certains Allegros pour clavecin a la maniere  
italienne de Haendel. Un point d’orgue vers la fin fournit  
l’occasion d’inserer une courte cadence. Le finale, indique  
Presto dans le manuscrit de Donaueschingen, illustre parfaite-  
ment le charme leger et badin de la musique du Rococo  
italien.  

Luigi de Rossi (1598 — 1653)  

Passacaglia en la mineur  

Clavecin: Desruisseaux, temperament inegal  

Henri Prunieres decouvrit ce chef-d’oeuvre dont le style montre  
clairement l’influence de Louis Couperin sur un compositeur  
d’egale envergure. Rossi vint en France sous les auspices du  
Cardinal Mazarin et son opera ,,Orfeo” fut represente a la  
cour avec grand succes.  

L’ecriture de cette Passacaglia semblerait indiquer qu’elle fut a  
Lorigine composee pour la harpe, observation qui se trouve  
renforcee par le fait que la femme et le frere du compositeur  
etaient tous deux virtuoses de cet instrument. Si Rossi l’ecrivit  
pour le clavecin, le genre d’instrument dont il a pu disposer  
a Paris devait se rapprocher d’assez pres du clavecin Desruis¬  
seaux sur lequel j’ai choisi de jouer cette Passacaglia.  

Bernardo Pasquini (1637 — 1710)  

Toccata con lo Scherzo del Cuculo en la majeur  

Clavecin: Ruckers-Taskin, accord bien tempere  

j Depuis l’epoque elisabethaine, la celebre tierce mineure imitant  
le chant du coucou fait de frequentes apparitions. Alessandro  
Poglietti et Johann Kaspar Kerl ecrivirent des ouvrages im-  
portants a partir de ce sujet traditionnel et d’autres comme  
Francois Couperin (dans „Les Folies Frangaises”, XHIe Ordre)  
et Haendel (Concerto op. 4 no. 6) lui rendirent occasionnelle-  
ment hommage.  

Plusieurs editions modernes de cette Toccata different quant  
au texte. Le plus recent fait partie de l’excellente edition com¬  
plete des oeuvres pour clavier de Pasquini, due a Maurice  
Brooks Haines et publiee par l’Institut Americain de Musicolo-  
gie.  

Cette libre improvisation de Pasquini est une des compositions  
pastorales les plus raffinees du repertoire du clavecin. Pour  
cette raison, et afin d’eviter la lourdeur, le passage marque  
Arpeggio ne doit pas etre elabore avec exageration.  

Le chant du coucou est presente ici dans une variete d’evoca-  
tions allant du simple appel d’oiseau a des declarations pro-  
fondes et passionnees. La partie finale contient une innovation  
de grande difficulty technique pour l’interprete: une longue  


trille tenue alternant aux deux mains, nous montrant a quel  
point Pasquini etait devenu un grand virtuose du clavier.  

Domenico Zipoli (1668 — 1726)  

Suite en sol mineur  

Clavecin: Ruckers-Taskin, accord bien tempere  

La „Sonate d’intavolatura per organo e cimbalo” de Domenico  
Zipoli represente le genre de musique qui a tant influence le  
style de clavier de Haendel a la suite de son voyage en Italie.  
La plus reussie parmi les suites de Zipoli semble etre celle en  
sol mineur. C’est un modele des parfaites proportions de la  
suite traditionnelle a la fin du baroque. Le prelude, indique  
Largo, semble etre en realite une Allemande. Ses trois voix  
maintiennent un discours imitatif et vaguement dessine soute-  
nant l’allure noble du pas de la danse. La cadence rapide de  
la Corrente sert a preparer l’atmosphere pour une tres lente  
Sarabanda (Largo), aussi sensuelle que lyrique. Ce mouvement  
laisse a l’executant bien des libertes quant a l’ornementation  
et aux alterations rythmiques. La Gigue transforme le climat  
intense cree par la sarabande. Son impulsion rythmique depend  
de la clarte d’accentuation avec laquelle l’executant souligne le  
contour de chaque phrase, assurant ainsi la continuite du flux  
musical.  

Zipoli comme Manuel de Falla, compositeur plus recent pour  
le clavecin, mourut en Argentine. Plusieurs de ses oeuvres  
chorales sont a l’heure actuelle disseminees dans des archives  
de cathedrales a travers FAmerique du Sud.  

Rafael Puyana  

Les clavecins  

Les clavecins anciens entendus dans cet enregistrement font  
preuve d’une grande variete sonore. En meme temps de nom-  
breuses ressemblances entre ces instruments apparaissent: ils  
ont tous une sonorite claire et eloquente, une attaque nette  
de chaque note, ce qui se remarque particulierement si l’on  
va de Finstrument flamand au franqais et pour finir aux deux  
clavecins italiens. Tous les quatre marquent la tendance suivie  
dans une meme direction par les facteurs durant trois siecles:  
la recherche d’un son tres net, distinct et personnalise. Au  
cours de leur restauration toutes les adjonctions ulterieures ont  
ete supprimees afin de les ramener le plus pres possible de  
leur etat original. Certains d’entre eux ont ete accordes selon  
le temperament inegal pour mieux faire ressortir leurs qualites  
et retrouver la patine d’accord des siecles passes.  

Ruckers-Taskin (1646 et 1780)  

Ce clavecin porte au-dessus des claviers l’inscription suivante:  

,.Andreas Ruckers me fecit Antwerpiae Anno 1646”. II fut  
construit par le second fils de Hans Ruckers qui fut le premier  
a etablir la reputation de cette famille de facteurs a travers  
l’Europe. Les clavecins de Ruckers eurent une tres grande  
vogue au XVIIe et au XVIIIe siecles, egale a celle des violons  
de Stradivarius de nos jours. La plupart des cours et des grands  
musiciens tenaient a posseder de tels instruments et, en France,  
Fengouement pour les Ruckers etait tres grand.  

Mais les clavecins flamands du XVIIe siecle avaient une eten-  
due de quatre octaves seulement, ce qui limitait les composi¬  
teurs et les executants du siecle suivant: il en resulta que les  
facteurs franqais devinrent des specialistes du ,,ravalement”,  
operation qui consistait principalement en un elargissement de  
la table d’harmonie, de la caisse et des claviers afin d’obtenir  
une etendue de cinq octaves. Pascal Taskin, le plus renomme  
des facteurs parisiens, signa cet instrument en 1780 et mit sa  
marque a l'interieur de la caisse, sur laquelle on peut lire:  

,,Remis a ravalement par Pascal Taskin Facteur de Clavecins  
et Garde des Instruments de Musique du Roi, Eleve et Succes¬  
ses de M. Blanchet, Rue de la Verrerie, vis-a-vis S. Merry  
a Paris.”  

Taskin fit un nouveau sommier, de nouveaux claviers, ajouta  
environ 10 cm a la table d’harmonie, elargit la caisse et con-  
struisit un pietement Louis XVI pour Finstrument. 11 mit aussi  
des genouilleres de son invention pour changer les registres et  
ajouta une rangee de sautereaux avec des bees de cuir appele  
,,peau de buffle”. Ce registre possede un son suave qui met  
en relief le caractere colore de certains passages, tout en etant  
propre a l’accompagnement du registre „doux” du huit pieds  
du clavier superieur.  


Ce clavecin possede une caisse en tilleul, une table en epicea  
selon la tradition flamande. La disposition des jeux est la  
suivante: un huit pieds sur le clavier superieur avec jeu de  
harpe, un huit pieds sur le clavier inferieur egalement avec jeu  
de harpe, ainsi qu’un quatre pieds et le troisieme huit pieds en  
„peau de buffle”, tandis que les trois premiers registres sont  
en bees de plumes. Les deux claviers peuvent etre accouples.  

Desruisseaux (1675?)  

C’est le seul instrument qui nous reste de ce facteur et un des  
rares exemples de clavecin franqais du XVIIe siecle. Nous  
pensons qu’il fut construit aux environs de 1675 a Paris.  

Les clavecins franpais de cette epoque sont tout particuliere¬  
ment interessants car ils font le lien entre deux traditions  
differentes: l’italienne et la flamande. Pour l’epaisseur de la  
caisse les clavecins frangais sont a mi-chemin entre les deux  
ecoles de factures, etant legerement plus lourds que les clave¬  
cins italiens, mais plus minces que les clavecins flamands. Les  
cotes du Desruisseaux sont proches de celles des clavecins  
italiens, ainsi que les chevalets avec leurs moulures caracteristi-  
ques. Les claviers de cet instrument sont dates de 1753 mais  
ont garde Fetendue originale: Si 0 a Ut 5 , ce qui etait une octave  
courte, Si 0 devenant Sol 0 a l’accord.  

Ce clavecin possede le son robuste des instruments italiens,  
leur timbre percutant, mais un son plus soutenu et moins sec,  
ainsi que l’on peut s’y attendre de par son aspect tres flamand.  
II a une solide caisse en noyer, deux claviers avec un huit  
pieds sur le clavier superieur, un second huit pieds sur le cla¬  
vier inferieur avec un quatre pieds, avec accouplement. Celui-  
ci fut ajoute sur Finstrument au cours de ce siecle.  

Faby da Bologna (1677)  

Ce clavecin tres elabore fut construit pour le filleul de Louis  
XIV, le comte Ercole Pepoli, a Bologne. Sa riche decoration,  
ses claviers d’ivoire graves, tout autant que les magnifiques  
Incrustations d’ivoire, de nacre et d’ebene sur la planche au-  
dessus des claviers, tout cela souligne l’importance du proprie-  
taire dont le blason orne Finstrument.  

C’est un clavecin italien type: la caisse et la table d’harmonie  
sont en cypres avec des moulures tres fines, tandis que la  
caisse exterieure, peinte, est totalement independante de Fin¬  
strument, et utilisee surtout pour ranger ce dernier. L’un des  
caracteres interessants de ce clavecin est l’existence d’une octave  
courte et brisee dans le grave, qui oblige l’executant a employer  
des doigtes inhabituels. Les dernieres touches de Finstrument  
avec un Fa diese et un Sol diese divises en deux, commencent  
apparemment en Mi mais sont ainsi accordees tandis que l’on  
monte la gamme chromatiquement:  

Doo-Fao-Rep/Fao diese - Sol 0 -Mi 0 /  

Solo diese - Lao-Si bemolo-Ut.  

De clavecin est entierement corde en laiton, il a deux jeux de  
huit pieds sur un clavier, comme e’etait la tradition en Italie.  

Baffo-Batt (1579)  

Le clavecin utilise dans cet enregistrement est une copie exacte  
de Foriginal qui se trouve au Musee Instrumental du Conser¬  
vatoire de Paris. L’instrument est remarquable tout d’abord  
pour sa longueur: 2,52 m, et aussi pour sa courbe prononcee  
et Fetroitesse de sa pointe. Il a une table d’harmonie en cypres  
et une caisse d’acajou mince surmontee de moulures. La caisse  
exterieure dans laquelle Finstrument original etait range a ete  
perdue.  

Le clavecin de Baffo a une etendue de grandeur inhabituelle:  
de Fa a Reg. Le clavier a ete transformee de Lao a Fag, mais  
la copie faite en 1968 a Paris par J. P. Batt dans l’atelier du  
Conservatoire conserve Fetendue d’origine. Il a deux huit pieds  
sur un clavier (comme le Faby) mais la table d’harmonie  
montre les traces d’un chevalet de quatre pieds dont la date et  
l’origine n’ont pas pu etre decouvertes.  

Robert Goble ( 1968)  

Ce clavecin contemporain a ete fait pour Rafael Puyana en  
1968 par Robert Goble and Son a Oxford, Angleterre. Cet  
instrument a deux claviers represente un effort pour conserver  
les qualites sonores traditionnelles des instruments anglais an¬  
ciens, notamment celles des clavecins de Kirckman, Shudi et  


de l’ecole britannique. MM. Goble ont egalement cherche a  
creer des instruments pouvant resister aux epreuves imposees  
par les tournees de concerts, les changements de climats et  
d’humidite qui en sont la consequence. Leur idee etait de con-  
ferer a leur instrument un toucher sensible et leger, un „tutti”  
percant, dont l’unite sonore est fondee sur la couleur de ses  
registres de huit pieds. C’est un grand modele de concert avec  
quatre rangees de cordes: sur le clavier superieur un registre  
de huit pieds avec le luth et le nasal; on peut accoupler le  
clavier superieur et le clavier inferieur, ou l’on peut jouer des  
trois registres suivants: huit pieds (avec luth), quatre pieds et  
seize pieds. Les jeux sont actionnes par sept pedales. L’accord  
est bien tempere.  

Rafael Puyana  

Ne en 1931 a Bogota, Colombie, Rafael Puyana etudia le  
piano, l’orgue et le clavecin au Conservatoire de Boston avant  
de se consacrer exclusivement au clavecin. Ses dons exception-  
nels furent remarques par la celebre claveciniste polonaise  
Wanda Landowska qui l’accepta comme eleve en 1951 et resta  
son professeur jusqu’a sa mort en 1959. Rafael Puyana fit ses  
debuts a New York en 1957 et fut rapidement considere comme  
l’une des personnalites musicales les plus importantes de sa  
generation. Lors des nombreux recitals qu’il a donnes depuis  
en Amerique et en Europe, la critique enthousiaste, a ete  
unanime pour vanter sa „vitalite rythmique”, ses „profondes  
connaissances musicologiques” et sa „maitrise de son instru¬  
ment”. Le designer comme successeur naturel de Wanda Lan¬  
dowska, comme le fait souvent la presse, est peut-etre un peu  
injuste vis-a-vis de lui, etant donne sa personnalite artistique,  
mais cela donne aussi une idee de sa grandeur. Son repertoire  
ne se limite aucunement a la musique baroque de laquelle il  
est une autorite reconnue, mais s’etend egalement jusqu’a l’epo-  
que moderne. En effet, sa virtuosite a incite plusieurs composi¬  
teurs contemporains a ecrire des oeuvres pour lui. Il est titu-  
Iaire de la Croix de Boyaca (la plus haute distinction colom-  
bienne) et il fut le premier musicien a la recevoir. Il remporta  
deux Grands Prix du Disque International de FAcademie du  
Disque Franjais pour ses enregistrements Philips, Fun pour un  
recital de musique baroque (131.029), l’autre pour sa partici¬  
pation a l’enregistrement de l’integrale des Sonates pour flute  
et clavier de J. S. Bach, avec le flutiste Maxence Larrieu  
(802 825/26).  


Joanambrosio D'alza (Lebensdaten unbekannt)  

Pavana alia Veneziana D-dur  

Cembalo: Ruckers-Taskin, wohltemperierte Stimmung  

Eine Abschrift von Dalzas Kompositionen fiir Laute wird in  
Brussel aufbewahrt. Diese Stiicke wurden 1508 von Petrucci in  
Lautentabulatur veroffentlicht.  

In Italien wie auch in Frankreich war es iiblich, Lautenmusik  
fiir Tasteninstrumente zu bearbeiten. Diese Gepflogenheit be-  
einflupte den Stil, sowohl was die Komposition als auch die  
Darbietung der Werke anbetraf. Es zeigt sich, dap die sehr  
bekannte venezianische Pavane schnellere Tanzschritte verlang-  
te, als es bei den ublichen, viel bedachtigeren Pavanen der Fall  
war.  

Andrea Gabrieli (1520 — 1586)  

Canzon francese detta Petit Jacquet g-moll  

Cembalo: Faby da Bologna, originate, mitteltonige Stimmung  

Der Einflup durch die franco-flamische Schule wird offen-  
sichtlich bei der Betrachtung von Andrea Gabrielis ausgearbei-  
teten Abschnitten in den Bearbeitungen der Lieder Janne-  
quins, Crequillons und anderer franzosischer Dichter fiir Tas¬  
teninstrumente. Sicherlich hat Gabrieli seine Liebe zu dieser  
Art von Musik von seinem Lehrer Willaert iibernommen, der  
auch sein Vorganger als erster Organist an der St. Markus-  
kirche in Venedig war. Ein allgemein beliebtes Lied lieferte  
einen Vorwand fiir gelehrte Demonstrationen von bekannten  
Klischees der Variationentechnik. Bei einem weniger guten  
Komponisten wurde in einem solchen Falle das Lied vollig  
unterdriickt, endloses musikalisches Geschwatz war dann die  
Folge. Die Besonnenheit von Andrea Gabrielis Vorgehen, sein  
Vermogen, am Beginn einer jeden Strophe recht iiberzeugende  
Oberraschungseffekte zu erzielen, ohne die Kontinuitat des  
rhythmischen Impulses zu zerstoren, das alles sind Eigenschaf-  
ten, die einer Komposition wie „Petit lacquet” einen besonde-  
ren Rang verleihen.  

Girolamo Frescobaldi (1583 — 1643)  

Canzona quarta F-dur  

Cembalo: Ruckers-Taskin, wohltemperierte Stimmung  

Partite sopra l’Aria di Fiorenza G-dur  

Cembalo: J. P. Batt, Kopie eines Baffo-lnstruments (1579),  

mitteltonige Stimmung  

Aria detta Balletto C-dur  

Cembalo: Desruisseaux, originale, mitteltonige Stimmung  

Die Clavecinisten des 17. lahrhunderts wie beispielsweise Fres¬  
cobaldi waren zunachst und hauptsachlich Berufsorganisten.  
Von den Italienern war Frescobaldi besonders fruchtbar in  
seinem kompositorischen Schaffen; als Sanger, Lauten-, Cem¬  
balo- und Orgelspieler war er in ganz Europa beriihmt. Viele  
Komponisten vertrauten ihre besten Gedanken der Orgel an,  
weil dieses Instrument in dem liturgischen Dienst der Kirche  
eine Vorrangsstellung innehatte. Die Laute und die Theorbe,  
ebenso wie auch die mit Saiten versehenen Tasteninstrumente,  
darunter das Virginal, der Kielfliigel und das Clavicembalo,  
wurden in den Kirchen nur zum Zweck der Begleitung von  
Gesangen und dergleichen mehr herangezogen.  

Musik fiir Tasteninstrumente blieb lange Zeit austauschbar,  
das heipt, sie konnte ohne weiteres sowohl auf der Orgel als  
auch auf dem Cembalo, dem Virginal etc. gespielt werden.  
Obwohl sie also durchaus nicht ganz vom Stil der Orgelmusik  
unabhangig war, so machte sich die Cembalomusik doch viele  
Elemente von der Lautenmusik zu eigen und gelangte zur  
Zeit Frescobaldis zu einer gewissen idiomatischen Individuali¬  
ty.  

Der besondere Klang von angerissenen Saiten, wie er beim  
Clavicembalo anzutreffen ist, wurde unentbehrlich fiir den Aus-  
sagecharakter der instrumentalen Bearbeitung von volkstiim-  
lichen Liedern wie ,,Aria detta Balletto” und „Aria di Fioren¬  
za”. Instrumentale Bearbeitungen von weltlichen franzosischen  
Chansons, wie Andrea Gabrielis „Petit Jacquet”, waren hin-  
gegen fiir die Orgel konzipiert, obwohl natiirlich eine Wieder-  
gabe derselben auf einem Clavicembalo nicht ausdriicklich aus-  
geschlossen wurde. Welche und wie grope Unterschiede fiir  
die Gesamtwirkung eines Stiickes ergaben sich aus der bei  


jedem Instrument anzutreffenden klanglichen Eigentiimlichkeit  
desselben? Abgesehen von Einzelheiten der Verzierung und  
leichten Tempounterschieden kann man auf diese Frage im  
Grunde nur Vermutungen aufstellen . . . Beziiglich all dem bis¬  
lang Gesagten wurden erst 1625 von Girolamo Dirutas „I1  
Transilvano” Fragen aufgeworfen, Diskussionen entfacht und  
Aufforderungen dazu erteilt, das Orgel- und das Cembalospiel  
auf verschiedene Art und Weise auszufiihren.  

Die ,,Aria detta Balletto ist eine Folge von Variationen liber  
ein und dasselbe Thema, das in England unter der Bezeichnung  
,,Italian Ground” bekannt war. John Bull, Orlando Gibbons,  
Robert Johnson, Sweelinck und Buxtehude, um nur einige  
Komponisten zu nennen, haben Werke geschrieben, denen die¬  
ses bekannte Lied zugrunde liegt, das englische Studenten auf  
den folgenden lateinischen Text sangen:  

„More Palatino bibimus, ne gutta supersit  
Unde suam possit musca levare sitim.  

Sic bibimus, sic vivimus  
In academicis.”  

Frescobaldis Version der „Aria di Fiorenza” setzt sich aus drei  
Teilen zusammen: zwei Variationen im langsamen ZeitmaR,  
sehr gefuhlvoll und ausdrucksstark, leiten uber zu einem Volta-  
ahnhchen Tanz. Jean Pierre Batts genaue Kopie eines Clavi¬  
cembalos von Baffo eignet sich in idealer Weise fur die authen-  
tische Wiedergabe dieser Komposition.  

Die ,,Aria di Fiorenza”, auch bekannt als „Aria” Oder „Balletto  
del Gran Duca”, findet sich zum erstenmal in Emilio de Ca-  
valieris „La pellegrina”, die 1589 in Florenz anla|31ich der  
Hochzeit des Gro|3herzogs Ferdinando de Toscana mit Chri¬  
stine de Lorraine zur Auffuhrung gelangte. Fabritio Carosos  
Lautenfassung in „Nobilta di dame” (Venedig 1600) tragt den  
Titel ,,Laura soave”. Neben bemerkenswerten Vertonungen  
dieser ,,Aria” durch Peter Philips (fiinfstimmig) und die Nie-  
derlander Sweelinck und Steenwick existiert noch ein wunder-  
bares Stiick uber diese Melodie von einem unbekannten Kom-  
pomsten (Santino Garsi da Parma?) aus dem Jahre 1625, das  
heute in der Bibliothek der Stiftung Preu|3ischer Kulturbesitz  
in Berlin aufbewahrt wird.  

Frescobaldi kam tatsachlich J. S. Bach mehr als hundert Jahre  
als Anhiinger der wohltemperierten Stimmung der Tonarten  
zuvor. Aus diesem Grunde wird die „Canzona quarta” bei  
der vorliegenden Aufnahme auf einem Cembalo dargeboten,  
das auf solche Weise gestimmt ist. Gewisserma(3en auch aus  
Griinden der Abwechslung scheint hingegen die ,,Aria detta  
Balletto” der schlichte, eher italienische Klang des Desruis-  
seaux-Cembalo angemessen zu sein, das mitteltonig gestimmt  
ist. Vielen wird diese recht exakte Stimmung mifitonig er-  
scheinen.  

Die ,,Canzona quarta” setzt sich aus zwei verschiedenen Ab-  
schnitten zusammen, die als gute Beispiele fur die ganz we-  
sentliche Unterscheidung zwischen den gegensatzlichen Aspek-  
ten von Frescobaldis Kunst angesehen werden konnen. Im  
Eroffnungsteil ist ein recht strenger fugierter Stil anzutreffen,  
der in gewisser Hinsicht die nachfolgenden improvisierten Pas-  
sagen zu rechtfertigen scheint, die es dem Ausfiihrenden er-  
lauben, gro|3e Phantasie und Vorstellungsvermogen zur Geltung  
zu bringen.  

Azzolino Bernardino della Ciaia (1671 — 1755)  

Toccata G-dur  

Cembalo: Baffo-Batt, mitteltonige Stimmung  

Frescobaldis Art der Improvisation, die auch in Della Ciaias  
Toccaten-Kompositionen anzutreffen ist, verlangt eine ahnliche  
rhythmische Freiheit bei der Ausfiihrung, wie sie von den fran-  
zosischen Komponisten bei einem Prelude non mesure gefordert  
wird. Wiihrend die TonschopferderfranzosischenSchulejedoch  
fur dieses Musizieren eine totale Freiheit der Notation bevor-  
zugten, um der Musik erst beim Spiel auf dem Instrument  
ihre rhythmische Gestalt zu verleihen, waren die Italiener hin¬  
gegen eher geneigt, ihre Improvisationen im Notenbild klarer  
zu fixieren. Es blieb dann weitgehend der Virtuositat, der  
Beweglichkeit und dem Geschmack des Spielers iiberlassen, den  
gewiinschten Eindruck der Freiheit bei der Darbietung selbst  
zum Ausdruck kommen zu lassen.  

Eine Abschrift der Musik fur Tasteninstrumente dieses Zeit-  
genossen von Domenico Scarlatti wird in der Bibliotheque Na-  
tionale in Paris aufbewahrt. Bemerkenswert ist, in welchem  
Umfang Della Ciaia die Angabe von genauen Fingersatzbe-  

Faby da Bologna  

drucksgehalt der Kompositionen adaquate Wiedergabe schon  
durch die Beachtung dieser Vorschriften zu gewahrleisten. Die  
Art, wie Passagen mit Fingersatzen versehen sind, verrat zahl-  
reiche interessante Aspekte der Klaviertechnik des 18. Jahr-  
hunderts.  

Domenico Cimarosa (1749 — 1801)  

Sonata g-moll  
Sonata G-dur  

Cembalo: Ruckers-Taskin, wohltemperierte Stimmung  

Italienische Opernkomponisten des 18. Jahrhunderts haben oft-  
mals ganze Sammlungen von leichten Cembalostiicken ver-  
offentlicht. Der Verkauf derselben an die zahlreichen Ama-  
teurspieler brachte den Komponisten willkommene zusatzliche  
Geldeinnahmen. Ein Blick in solche Sammlungen, wie beispiels-  
weise in Galuppis „Passatempo al Cimbalo”, zeigt oftmals, wie  
eifrig die Komponisten in den meisten Fallen darum bemiiht  
waren, sich bei dieser Art von Stricken nicht gerade von ernst-  
haften musikalischen Gedanken und Bemiihungen leiten zu  
lassen. Und nur wenige von den insgesamt 32 Sonaten Cima-  
rosas vermogen sich dank des darin anzutreffenden, dem Kom¬  
ponisten angeborenen musikdramatischen Gespurs iiber dasall-  
gemeine Mittelmap heraus zu erheben. In der G-dur-Sonate  
herrscht eine Brillanz vor, die der Banalitat zu trotzen vermag,  
und die g-moll-Sonate ist eine wunderschone cantilena, die  
ungeachtet ihres eigentlich dekadenten Stils edel und beredt  
wirkt.  

Giovanni Benedetto Platti (1700 env. 1763)  

Sonata c-moll  

Cembalo: Goble, wohltemperierte Stimmung  

Ein unvollstandiges Manuskript in der Bibliothek des Conser-  
vatorio San Pietro a Majella in Neapel hat die Veranlassung  
gegeben, dap diese Sonate falschlicherweise dem Komponisten  
Benedetto Marcello zugeschrieben worden ist. Stilistische Stu-  
dien und der Vergleich jenes Manuskriptes mit verschiedenen,  
in Deutschland aufbewahrten vollstandigen Abschriften des  
Werks widerlegen jedoch eindeutig diese Zuschreibung.  

Giovanni Benedetto Platti war ein Nachfolger, wenn nicht  
sogar ein Schuler von Antonio Vivaldi. Er verbrachte den  
gropten Teil seines Lebens in Deutschland, wo er in den  
Diensten der Grafen von Schonborn stand, und sein Einflup  
erstreckte sich auf Komponisten wie Graupner, Marpburg,  
Wilhelm Friedemann und Carl Philipp Emanuel Bach. Das  
zweimanualige Instrument von Robert Goble, das bei dieser  
Aufnahme benutzt wurde, verfiigt liber den Tonumfang, wie  
er bei den gro|3en Cembali im 18. Jahrhundert in Deutschland  
anzutreffen war; und solch ein Instrument hat vermutlich auch  
Platti zur Verfiigung gestanden.  

Es ist wiederholt die Vermutung ausgesprochen worden, dap  
Platti mit seiner Kunst, fur das Clavichord zu komponieren,  
ein Vorlaufer von Carl Philipp Emanuel Bach gewesen sei.  
Diese These la.pt sich sogar stilistisch und historisch stichhaltig  
begriinden; aber zu beriicksichtigen ist die Tatsache, dap Platti  
an den Beginn von verschiedenen seiner Werke ausdriicklich  
geschrieben hat: „Clavicembalo solo”. Zweifel kommen auch  
auf, wenn man jene Passagen in den Sonaten betrachtet, die  
auf zwei Manualen gespielt werden miissen.  

Das in Dresden aufbewahrte Manuskript enthalt zwolf Sonaten  
,,per il cembalo”. Die Sonate Nr. 8 beginnt mit einer Fantasia,  
in der vor allem die scharfen dynamischen Kontraste auffallen.  
Plattis elegante Auffassung von „Sturm und Drang” wird hier  
sehr deutlich erkennbar. Das nachfolgende Andante, eine deli-  
kate Siciliana, konnte in der Tat recht wirkungsvoll auf einem  
Clavichord dargeboten werden. Der dritte Satz hat die rhyth-  
mische Verve von gewissen Handelschen Allegro-Satzen im  
italienischen Stil; dem Ausfiihrenden ist hier die Gelegenheit  
geboten, eine kurze, eigene Kadenz einzufiigen. Das Finale, im  
Donaueschinger Manuskript mit Presto tiberschrieben, ist eines  
der schonsten Beispiele fur die Leichtigkeit und den bezaubern-  
den Charme italienischer Rokoko-Musik.  

Luigi de Rossi (1598 — 1653)  

Passacaglia a-moll  

Cembalo: Desruisseaux, mitteltonige Stimmung  

Henri Prunieres entdeckte dieses Meisterwerk, dessen Stil sehr  


klar den Einflup von Louis Couperins Musik auf einen Kom¬  
ponisten vergleichbaren Ranges zu illustrieren vermag. Rossi  
kam unter dem Schutz des Kardinals Mazarin nach Paris und  
sah, dap dort am Hofe seine Oper ,,L’Orfeo” mit dem gropten  
Erfolg gegeben wurde.  

Die Schreibart, wie sie in dieser Passacaglia anzutreffen ist,  
lapt vermuten, dap diese im Original fur Harfe komponiert  
war; diese Vermutung wird durch einen Umstand erhartet:  
Sowohl Rossis Frau als auch sein Bruder waren gefeierte Har-  
fenvirtuosen. Wenn Rossi eine Darbietung auf einem Cembalo  
beabsichtigt hatte, so wird das ihm in Paris zur Verfiigung  
stehende Instrument zweifellos dem Desruisseaux-Cembalo  
ahnlich gewesen sein, welches bei dieser vorliegenden Auf¬  
nahme benutzt wurde.  

Bernardo Pasquini (1637 — 1710)  

Toccata con lo Scherzo del Cuculo A-dur  
Cembalo: Ruckers-Taskin, wohltemperierte Stimmung  

Seit den Komponisten der Elisabethanischen Epoche findet  
sich in der Musikliteratur sehr oft jene Moll-Terz, die den Ruf  
des Kuckuks nachahmt. Alessandro Poglietti und Johann Kas-  
par Kerll schrieben dariiber ausgedehnte Werke und viele an-  
dere Tonschopfer, wie beispielsweise Frangois Couperin (,,Les  
Folies Francaises”) und Handel (Orgelkonzert op. 4,6), erwie-  
sen diesem Motiv gelegentlich ihre Reverenz.  

Verschiedene neuere Ausgaben dieser Toccata weichen in ihrem  
Notentext stark voneinander ab; die letzte und zuverlassigste  
Edition ist in Maurice Brooks Haines’ ausgezeichneter Ge-  
samtausgabe der Klavierwerke Pasquinis, herausgegeben vom  
American Institute of Musicology, enthalten.  

Diese freie Improvisation von Pasquini stellt zweifellos eine  
der hiibschesten Kompositionen pastoralen Charakters inner-  
halb des gesamten Cembalorepertoires dar. Logischerweise  
sollte der Arpeggio-A bschnitt ohne Ubertreibung gespielt wer¬  
den, um alle Schwere des Ausdrucks zu vermeiden.  

Das Kuckukslied wird hier in einer Vielfalt von Stimmungen  
und Schattierungen dargeboten, die von einfachen Vogelrufen  
bis zu leidenschaftlichen, menschlichen Aussagen reichen. In  
der technisch ziemlich schwierigen Schluppassage ist ein lang  
ausgehaltener Triller enthalten, der zwischen den zwei Handen  
hin- und herwechselt. Das zeigt, ein wie origineller und brillan-  
ter Cembalo-Virtuose Pasquini gewesen ist.  

Domenico Zipoli (1668 — 1726)  

Suite g-moll  

Cembalo: Ruckers-Taskin, wohltemperierte Stimmung  

Die ,,Sonate d’intavolatura per organo e cimbalo” von Dome¬  
nico Zipoli enthalt jene Art von Musik, die auf Handels Kla-  
viermusikstil nach seinem Italienaufenthalt einen nachdriick-  
lichen Einflup ausgeiibt hat. Die vollendetste unter Zipolis  
Cembalo-Kompositionen scheint die g-moll-Suite zu sein. Sie  
gilt als ein beispielhaftes Werk fiir die perfekten Proportionen  
der herkommlichen Suite des Spatbarock.  

Das Praludium, Largo iiberschrieben, ist in Wirklichkeit eine  
Allemande. Ihre drei Stimmen behalten einen vage vorgezeich-  
neten imitatorischen Verlauf bei, der die wiirdevolle Schrittart  
des Tanzes zu unterstreichen vermag. Der schnelle Flup der  
Corrente dient dazu, die Atmosphare fiir die sehr langsame  
Sarabanda (Largo) vorzubereiten, die ebenso lyrisch wie ge-  
fiihlvoll ist. Dieser Satz la.pt auperdem Spielraum fiir Verzie-  
rungen und rhythmische Veranderung. Die Giga erscheint als  
willkommene Unterbrechung der spannungsgeladenen Saraban-  
de. Der rhythmische Schwung hangt von der Klarheit ab, mit  
der es dem Ausfiihrenden gelingt, die Gestalt jeder Phrase  
musikalisch zu umreipen.  

Zipoli, ebenso wie der viel spiiter lebende Manuel de Falla, der  
iibrigens auch Cembalowerke geschrieben hat, starb in Argen-  
tinien. Einige von Zipolis Vokalwerken werden heute noch in  
verschiedenen Kathedral-Bibliotheken iiber ganz Siidamerika  
verstreut aufbewahrt.  

Rafael Puyana  


Die Cembali  

Die bei den vorliegenden Aufnahmen benutzten alten, origi-  
nalen Cembali unterscheiden sich zwar hinsichtlich ihres ver¬  
schiedenen, individuellen Klangcharakters stark voneinander,  
haben aber daneben auch zahlreiche gemeinsame Eigenschaf-  
ten. Sie alle verfiigen iiber einen klaren und schonen Klang;  
bemerkenswert ist, dap alle Tone sehr deutlich ansprechen -  
das wird um so mehr erkennbar, wenn man zunachst das fla-  
mische Cembalo, dann das franzosische Instrument und schliep-  
lich die beiden italienischen Cembali betrachtet. Auf diese  
Weise lapt sich der ganz klare Trend im Cembalobau iiber drei  
Jahrhunderte hinweg verfolgen, namlich das Bemiihen um einen  
auperst personlich gefarbten und klaren Klang. Bei der Restau-  
ration der benutzten Instrumente wurden alle spateren Zutaten  
und Veranderungen beseitigt, also der Originalzustand so weit  
wie eben moglich wiederhergestellt. Einige von den Cembali,  
das ist noch zu erwahnen, sind in mitteltonige Stimmung ge-  
bracht worden, und zwar nicht zuletzt deshalb, um ihre beson-  
deren Klangeigenschaften noch deutlicher werden zu lassen.  

Ruckers-Taskin (1646 und 1780)  

Dieses Cembalo tragt die Beschriftung ,,Andreas Ruckers me  
fecit Antwerpiae Anno 1646” auf einem Namensschild ober-  
halb der Tastatur. Gebaut wurde es von dem zweiten Sohn  
Hans Ruckers, dem es erstmals gelang, das grope Ansehen  
seiner Familie iiber ganz Europa zu verbreiten. Die Cembali  
von Ruckers waren im 17. und 18. Jahrhundert ebenso beliebt  
und geschatzt wie heutzutage Violinen von Stradivari. Viele  
Fiirstenhofe und grope Musiker bestanden darauf, ein solches  
Instrument zu besitzen und in Frankreich besonders brach eine  
direkte Ruckers-Mode aus.  

Die flamischen Cembali des 17. Jahrhunderts hatten einen  
Tonumfang von nur vier Oktaven; dieser Umstand legte sowohl  
den Komponisten als auch den Spielern noch im folgenden  
18. Jahrhundert arge Beschrankungen auf. Die Folge davon  
war, dap sich franzosische Instrumentenbauer aufs „ravale-  
ment”, d.h. den Umbau der Ruckers-Cembali spezialisierten,  
der vor allem darin bestand, Resonanzboden, Gehause und  
Klaviatur zu erweitern, um einen Tonumfang von fiinf Okta¬  
ven zu erhalten. Pascal Taskin, der wohl beriihmteste Pariser  
Instrumentenmacher, hat das bei der vorliegenden Aufnahme  
benutzte Cembalo 1780 umgebaut und sein Markenzeichen im  
Gehause angebracht, auf dem vermerkt ist:  

,,Remis d ravalement par Pascal Taskin Facteur de Clavecins  
et Garde des Instruments de Musique du Roi, Eleve et Succes-  
seur de M. Blanchet, Rue de la Verrerie, vis-a-vis S. Merry,  
a Paris.”  

Taskin brachte einen neuen Stimmstock, neue Wirbel und eine  
neue Klaviatur an, fiigte ungefahr 10 cm am Resonanzboden  
hinzu, vergroperte das Gehause und baute ein Unterteil im  
Stil Louis XVI. fiir das Instrument. Er baute auperdem Knie-  
hebel, die er selbst erfunden hatte, ein, um damit die Register  
zu wechseln, und daneben noch eine Reihe von Springern mit  
Lederkielen, die „peau de buffle” genannt wurden. Dieses Re¬  
gister klingt sehr leise, hat jedoch einen ausgewogenen und  
weichen Klang und eignet sich ganz besonders fiir die Beglei-  
tung und zum Spiel leiser Passagen.  

Das Cembalo hat ein Gehause aus Lindenholz und einen Re¬  
sonanzboden aus Fichte, wie es bei den flamischen Instrumen-  
tenbauern die Regel war. Die Disposition ist folgendermapen:  
ein Achtfup-Register auf dem oberen Manual, mit Rindleder  
bezogenem Zug, ein Achtfup-Register auf dem unteren Manual  
(ebenfalls mit Rindleder-Zug), ein Vierfup-Register und noch  
ein drittes Achtfup-Register, das oben bereits erwahnte ,,peau  
de buffle” (bei den drei ersten Registem sind Federkiele anzu¬  
treffen). Die beiden Manuale konnen miteinander gekoppelt  
werden.  

Desruisseaux (1675?)  

Hierbei handelt es sich um das einzige Exemplar von der  
Hand dieses Instrumentenbauers, das heute noch erhalten ist,  
und auperdem um eines der wenigen Beispiele von franzosi-  
schen Cembali aus dem 17. Jahrhundert. Man nimmt an, dap  
es um 1675 in Paris geschaffen worden ist.  

Franzosische Cembali aus dieser Zeit konnen ein besonderes  
Interesse fiir sich in Anspruch nehmen, weil bei ihnen zwei  
verschiedene Traditionen ihren Niederschlag gefunden haben:  
die italienische und die flamische. Hinsichtlich ihrer Grope  

stehen sie zwischen den beiden genannten Arten, sie sind ein  
wenig grower als die italienischen Instrumente, aber doch noch  
kleiner als die flamischen. Die Mensur des Desruisseaux-Cem-  
balo lehnt sich an die italienische Schule an, so auch die  
Klangstege mit ihren typischen Formen. Die Tastatur stammt  
zwar aus dem Jahre 1753, aber der urspriingliche Tonumfang  
von BB bis c’” (mit einer „kurzen Oktave”) ist beibehalten.  

Charakteristisch fur dieses Instrument sind seinkraftiger Klang,  
wie er auch bei italienischen Cembali anzutreffen ist, und die  
guten Anschlagseigenschaften; jedoch ist der Klang ein wemg  
tragender und weniger trocken, als man es eigentlich erwarten  
wiirde, wenn man sich die Beeinflussung durch die flamische  
Cembalo-Tradition vor Augen halt.  

Das Desruisseaux-Cembalo hat ein solides Walnu(J-Holz-Ge-  
hause, zwei Manuale mit einem Achtfup-Register auf de/n  
oberen und je einem Achtfup- und einem Vierfup-Register, die  
beide miteinander gekoppelt werden konnen, auf dem unteren  
Manual. Der Kopplungsmechanismus wurde erst in jLingster  
Zeit eingebaut.  

Faby da Bologna (1677)  

Dieses sorgfaltig ausgearbeitete Instrument wurde fur den Pa-  
tensohn Ludwigs XIV., den Grafen Ercole Pepoli, in Bologna  
gebaut. Seine reiche Verzierungen, so die mit Gravierungen  
versehenen Elfenbeintasten, die meisterhaften Schnitzereien in  
Elfenbein, Perlmutter und Ebenholz, alles deutet auf die Be-  
deutung und den hohen Rang des Besitzers hin, dessen Wap-  
pen auperdem noch das Instrument schmiickt.  

Es handelt sich im vorliegenden Falle um ein typisches italieni-  
sches Cembalo: Gehiiuse und Resonanzboden sind aus Zypres-  
senholz mit sehr hiibschen Verzierungen; das bemalte aupere  
Gehiiuse ist vollig unabhangig von dem eigentlichen Instru¬  
ment und wurde in der Hauptsache benutzt, um das Cembalo  
aufzubewahren. Sehr interessant ist die kurze und durchbro-  
chene Oktave im Bap, die den Spieler zwingt, ungewohnliche  
Fingersatze zu benutzen. Die letzten Tasten des Instruments  
mit den Noten Fis und Gis, fur die jeweils nur eine halbe Taste  
zur Verfiigung steht, beginnen mit E, aber sie sind in der  
folgenden Weise gestimmt:  

C - F - D/Fis - G - E/Gis - A - B - C.  

Das Instrument ist ganz mit Messingsaiten versehen und ver-  
fugt liber zwei Achtfup-Register auf einem Manual, wie es bei  
italienischen Instrumenten aus jener Zeit iiblich ist.  

Baffo-Batt (1579)  

Das bei der vorliegenden Aufnahme benutzte Baffo-Cembalo  
stellt eine genaue Kopie des Originals dar, das in dem Musee  
Instrumental des Pariser Conservatoire aufbewahrt wird. Be-  
merkenswert an diesem Instrument ist vor allem seine unge-  
wohnliche Lange von 2.52 Meter, die starke Ausbuchtung des  
Gehauses und die recht schmal auslaufende Flugelform. Der  
Resonanzboden besteht aus Zypressen- und das Gehause mit  
seinen zahlreichen Verzierungen aus feinem Mahagonieholz.  
Der Aupenkasten, in dem das eigentliche Cembalo aufbewahrt  
wurde, ist verlorengegangen.  

Das Baffo-Cembalo hat einen ungewohnlich gropen Tonum¬  
fang von FF bis d”\ Die Klaviatur ist spater einmal verandert  
worden und enthalt nunmehr die Tone von AA bis f”. Aber  
bei der 1968 in der Werkstatt des Pariser Conservatoire von  
J. P. Batt gebauten Kopie ist der originale Tonumfang anzu¬  
treffen. Das Instrument verfiigt iiber zwei Register auf einem  
Manual (ebenso wie das Faby-Cembalo), aber der Resonanz¬  
boden weist Spuren von einem Vierfup-KIangsteg auf; es kann  
nicht gesagt werden, aus welcher Zeit und von wem dieses  
herriihrt.  

Robert Goble (1968)  

Dieses neue, zweimanualige grope Konzertcembalo wurde auf  
ausdrucklichen Wunsch von Rafael Puyana 1968 von Robert  
Goble und Sohn, Oxford gebaut. Charakteristisch fur dieses  
Instrument ist seine hohe Tonqualitat, wie man sie sonst nur  
bei alteren Instrumenten antreffen kann, namentlich bei Kirck-  
mann, Shudi und den Instrumentenbauern der englischen Schu¬  
le' im Gegensatz zu jenen ist das Goble-Cembalo jedoch nicht  
so’ anfallig fur Unbilden des Wetters, Schwankungen der Tem-  
peratur und des Feuchtigkeitsgehalts der Luft. Hauptziel war  
es, ein Instrument mit leicht ansprechendem Anschlag und  


solchen Registern zu bauen, die gut gewechselt und mitein¬  
ander kombiniert werden konnen. Das Goble-Cembalo ist vier-  
chorig mit folgender Registereinteilung: Ein Achtfup auf dem  
oberen Manual mit Harfen- und Lautenzug, ein Sechzehn-, ein  
Achtfup mit Harfenzug und ein Vierfup auf dem unteren  
Manual. Es gibt ferner einen Koppelungsmechanismus und die  
Register werden durch Pedale gezogen.  


Rafael Puyana  

Rafael Puyana wurde 1931 in Bogota, Kolumbien, geboren.  
Er studierte Klavier, Orgel und Cembalo am New England  
Conservatory in Boston, bevor er sich ausschlieplich dem Cem-  
balospiel widmete. Seine aupergewohnliche Begabung erregte  
die Aufmerksamkeit. der gropen polnischen Cembalistin Wanda  
Landowska, die von 1951 bis zu ihrem Tode im Jahre 1959  
seine Lehrerin war. 1957 debutierte Rafael Puyana in der New  
Yorker Town Hall in einem Konzert, das ihm schlagartig zu  
hohem Ansehen in der amerikanischen Musikwelt verhalf. Seit  
dieser Zeit feierte ihn die Kritik enthusiastisch auf Grand der  
„rhythmischen Vitalitat” seines Spiels, seiner einzigartigen „Be-  
herrschung seines Instruments” und seiner „soliden musikwis-  
senschaftlichen Kenntnisse”. Auch wenn das wiederholt in der  
Presse ausgesprochene Urteil, er ware der berufene Nachfolger  
Wanda Landowskas, seiner Individualitat als Kunstler nicht  
gerecht wird, bezeugt es doch die ihm entgegengebrachte Wert-  
schatzung. Puyanas Repertoire beschrankt sich keineswegs nur  
auf Barockmusik, sondern umfapt ebenso auch zeitgenossische  
Werke, von denen viele von namhaften Komponisten unter  
dem Eindruck seines virtuosen Spiels eigens fur ihn geschrie-  
ben worden sind. Puyana ist als erster Musiker Trager des  
Cruz de Boyaca, des hochsten Ordens seines Landes.  

Bereits zwei Mai erhielt er fiir seine bei Philips aufgenomme-  
nen Schallplatten den begehrten Grand Prix du Disque Inter¬  
national de l’Academie Charles Cros, und zwar fiir das Rezital  
mit barocker Musik (838 420 AY) und gemeinsam mit dem  
Flotisten Maxence Larrieu fiir die Gesamtaufnahme der So-  
naten fiir Fldte und Cembalo von J. S. Bach (802 825/26 AY).  


Tuning  

As students of acoustics know, the octave cannot be justly  
divided between the intervals found on our keyboards. When  
we say today that an instrument is in tune, we are speaking  
only according to how our ear has been trained, since in prin¬  
ciple, a keyboard must be “out of tune,” according to the  
laws of acoustics. What we call “well tuned” would have  
sounded completely false to any musical ear, at least until  
1800. Several tunings were in use, in earlier music, and they  
were all based on the fact that fifths were shorter (narrower)  
than modern ones, so that the thirds are near-perfect, or per¬  
fect, in certain keys. An instrument can be tuned in one key  
or another, which was done for this recording - the tuning was  
adjusted so that pieces in particular keys are more just than  
in modern tuning, which brings one much closer to the com¬  
poser’s intention.  


L’accord  

Comme le savent les acousticiens, l’octave ne pent etre divisee  
justement entre les intervalles trouves sur nos clavieis. Quand  
nous disons aujourd’hui qu’un instrument est juste, nous pai-  
lons seulement en fonction du genre d’education qu’a subi  
notre oreille, puisqu’en principe un clavier doit etre faux selon  
les lois de l’acoustique. Ce que nous appelons bien accorde  
aurait sonne completement faux a n’importe quelle oreille mu-  
sicale anterieure a 1800. Plusieurs sortes d’accord etaient utili-  
sees en musique ancienne et elles etaient toutes fondees sur le  
fait que les quintes etaient plus courtes qu’aujourd’hui, de  
sorte que les tierces sont parfaites ou presque parfaites dans  
certains tons. On peut done sur un instrument favoriser un ton  
ou un autre, ce qui a ete fait dans cet enregistrement. L’accord  
a ete fait de maniere a ce que les pieces d’une tonalite donnee  
sonnent plus juste avec cet accord que selon l’accord moderne,  
procede qui nous rapproche d’encore plus pres de l’intention  
du compositeur.  

Hubert Bedard  


fiber die Stimmungen der Instrumente  
Akustiker wissen, dap die Oktave nicht genau in diejenigen  
Intervalle, wie sie bei unseren heute gebrauchlichen modernen  
Tasteninstrumenten angetroffen werden, aufzuteilen ist. Wenn  
wir heute sagen, ein Instrument ist gestimmt, so sprechen wir  
dann allein dariiber, wie unsere Ohren es- gewohnt sind, zu  
horen; denn eigentlich miipte ein Tasteninstrument, wenn man  
die akustischen Gesetze beriicksichtigen will, aufierhalb der  
Stimmung sein. Die Klange, die wir „wohltemperiert” nennen,  
hatten musikalisch gebildeten Ohren zumindest bis 1800 vollig  
falsch geklungen. Fruher waren verschiedene Stimmungen ge-  
brauchlich und diese alle beruhten auf der Tatsache, dap die  
Quintintervalle dort kleiner, also naher beieinander waren, als  
es heute in der wohitemperierten Stimmung der Fall ist, so  
da(3 logischerweise dort die Terzen in bestimmten Tonarten  
durchaus als reine Intervalle erklungen sind. Ein Instrument  
kann in der einen oder der anderen Tonart gestimmt werden,  
und das geschah fiir die Aufnahmen der vorliegenden Schall-  
platte.  

Die Stimmung der Instrumente wurde also dem Charakter der  
Stucke angepa|3t; auf diese Weise erklingen die Werke „richti-  
ger” als wenn sie auf einem Instrument in der modernen, heute  
durchweg iiblichen Stimmung gespielt worden waren. Und zwei-  
fellos konnten so die Intentionen der Komponisten besser und  
richtiger realisiert werden.  

Hubert Bedard  

PHILIPS  

STEREO  

[ 802 898 LY 1 4  

802 898.1 y 1  

MADE IN HOLLAND j  


juana morosio Da 12a  
Parana alia Veneziana  

„ , A "<irea Gabrieli  

tanaon franeese detta Petit Jacquet  

Girolamo Frescobaidi  
Canzona quanta F-dur  

Azzolino Bernardino della Ciaia  
Toccata G-dur  
Domenico Cimarosa  
Sonata g-moll - Sonata G-dur  

Giovanni Benedetto Platti  
Sonata Nr. 8 c-moll  

RAFAEL PUYANA, Cembalo  


OV REC0RD WOHIBlTtt  

STEREO  

33s  

802 898 LY  

862 898.2 V  

MADE IN HOLLAND  


Girolamo Frescobaidi  
Partite sopra I’aria di Fiorenza  
Aria detta Balietto  

Luigi do Rossi  
Passacaglia a-moll  

Bernardo Pasquini  
Toccata con io Scherzo del Cuculo  

Domenico Zipoli  

Suite g-moll  

RAFAEL PUYANA, Cembalo

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